El Calafate

11 janvier:

Départ pour El Calafate, porte d’entrée du parc des glaciers où se trouve le Perito Moreno.

Le trajet, encore une fois, est bien secoué! (Imaginez vous dans un panier à salade.) Je suis servie (j’adore de plus en plus l’avion…) et Claude se fiche de moi!

Nous arrivons encore une fois en terre inconnue. Quel dépaysement, une immense steppe caillouteuse et rocheuse, battue par les vents, mais surtout, ce magnifique lac Argentina d’un bleu turquoise incroyable. Quelle beauté!

C’est un autre monde, très différent d’Ushuaia, ici pas de ville bien organisée, une des voies principales est en fait une ancienne piste d’aéroport. Dans la lagune, surprise, des flamands roses, des cygnes à tête noire, des vanneaux, des chevaux et des ibis à face noire! Superbe spectacle.

Nous nous installons dans un hôtel, qui est une espèce d’auberge de jeunesse mais qui n’accepte pas les cartes de paiement, il faut payer cash! Nous partons en ville à la recherche d’un distributeur, un vrai parcours du combattant. Pratiquement tous sont hors service, soit défoncés… soit plus de sous à l’interieur. Finalement, nous voyons une grande queue vers le seul qui fonctionne. Ouf!

Ah, j’oubliais, Calafate c’est le nom d’un petit arbuste qui produit des fruits ressemblant étrangement à des myrtilles, mais blancs  à l’interieur. Ici, ils en font des confitures, des glaces, etc… Nous avons croisé, d’ailleurs, une charmante cueilleuse de fruits de calafate.

Demain, excursion au Perito Moreno.

Une petite pause gourmande!

Ben oui, quoi, on en a encore pas vraiment parlé jusqu’ici. Ok, le bife de lomo vuelta y vuelta, vous connaissez. Mais le reste ?

La parilla (des tonnes de viandes diverses grillées, le mouton à l’asado, les empanadas, les picadas et surtout le dulce de leche…. hum, à s’en pourlécher les babines. Imaginez, la consistance du Nutella  mais ce n’est pas du chocolat, non, c’est du caramel mou! Un délice,  les pancakes au dulce de leche…. et les alfajores, gateaux moelleux fourrés avec cette délicieuse substance ou avec du chocolat ou encore des fruits rouges! Et pour accompagner tout ça, une grande Quilmes ou du vin de Mendoza…. Tenez, comme on est pas égoïste, on vous fait partager (pour mieux déguster, je vous rappelle que vous pouvez double-cliquer sur la photo et vous verrez tout ça de très près!)

Au bout d’un moment, il faut avouer qu’on en a plein le dos de ne manger que de la viande! Ici, les légumes sont une denrée rare ou alors servis desséchés ou calcinés, ce n’est pas le paradis des végétariens.

Ushuaia: suite et fin

Impensable d’être à Ushuaia et de ne pas monter au glacier Martial! Nous avons de la chance, il ne pleut plus. Il y a un vent glacial (l’occasion d’étrenner nos caleçons Damart!) mais ce matin le ciel est dégagé.

Nous faisons les courageux et dédaignons le télésiège, la montée à la première étape est rude mais sympa. Pour aller jusqu’au glacier lui même, ça se corse, il faut vraiment grimper et dans les graviers, je laisse Claude faire l’ascension seul, je ne tiens pas à y laisser mes genoux à la descente.

Le revoilà, il en a bavé mais il a été jusqu’au bout, bravo! Pour la descente, nous prenons le télésiège.

Dernière balade avant de rendre la voiture de location et de passer notre dernière soirée ici.

Ushuaia : le parc naturel

8 janvier :

Journée dans le parc naturel d’Ushuaia. Nous prenons en stop, deux jeunes Andorrans, sympas qui se tapaient la piste à pied avant d’aller faire une grimpette de 7 heures! Hum, il y a des sportifs ici!

Le parc est superbe, plein de marches à faire, Lagune noire, Lagune Verte, lac Roca, la baie Lapataia où vivaient les indiens Yamanas jusqu’à l’arrivée des colons, qui en voulant les civiliser, les ont exterminés… C’est là, également que se termine la ruta 3 qui traverse le pays depuis Buenos Aires (on ne pouvait pas, ne pas faire la photo traditionnelle, mais nous au moins, on a marché! Pas comme ces Suisses, qui arrivés en taxi jusqu’au panneau, nous ont demandé de les prendre en photo, car vous comprenez, nous ne sommes ici que pour une journée!!!)



Ushuaia : Terre de Feu

7 janvier :

Après avoir loué une voiture, nous partons nous promener en direction des lacs Escondito et Fagnano, ce dernier étant le plus grand lac de la Terre de Feu. Pour y arriver nous empruntons la Passe Garibaldi, le seul endroit où l’on peut traverser la Cordillière des Andes sans passer au Chili. Les paysages sont somptueux, dommage que le ciel bleu ne soit pas au rendez-vous!

Nous nous arrêtons pour manger dans un étrange village, Tolhuin, une impression d’abandon et de désolation étonnante. Nous faisons le tour pour trouver un petit resto qui soit ouvert et nous tombons chez « Che Pépé ». Il fait resto-pizzeria-boucherie-charcuterie-épicerie-boulangerie et c’est un sympatique personnage.

Nous poursuivons notre route en direction du lac Yehuin que nous croyons ne jamais trouver, la piste est longue, nous croisons sur la route notre premier Guanaco qui se balade en toute liberté. Puis un charmant taureau qu’il ne faut pas aller chatouiller de trop près à mon avis…. Les estancias se succèdent, immenses proprietés pratiquant l’élevage, loin de tout.

Sur la piste nous croiserons en tout et pour tout, deux véhicules, des Français…. peut-être les seuls assez curieux pour aller dans ces coins là! Enfin, le voilà ce lac agité comme un océan et glacial, sur ses rives des milliers d’arbres morts (comme dans beaucoup d’endroits ici.) Le sol est si pauvre et les vents qui soufflent continuellement si forts, qu’ils ne peuvent résister. En revanche, signe de la pureté de l’air, ils sont couverts de lichen. Jamais, nous n’avons vu comme ici, des champs entiers de marguerites, c’est splendide.